(texte charlotte guy / musique yann féry & ch. guy/ arrgts cordes daniel casimir)


Il est temps de jeter à la volée les mots violents
sans se préoccuper du procès que l’on nous fait

Le procès infamant fait aux incidents de parcours

Il est temps de jeter à la volée les mots violents

faut-il encore un tour de l’histoire qui bégaye
de l’histoire qui bégaye faut-il encore un tour
assurément  nous vivons obscurément

Il est temps de jeter à la volée les mots violents
sans se préoccuper du procès que l’on nous fait

du potentiel économique de la violence admise
à la fonction accusatrice
on veut nous faire comprendre
on veut nous faire entendre

que l’homme qui lacère l’homme qui sert
c’est comme qui dirait une question d’intérêt général
que le contraire serait une atteinte
à l’omnipotence impériale assurément

Il est temps de jeter à la volée les mots violents
sans se préoccuper du procès que l’on nous fait

L’isolement est partout
Le silence est partout

quand le jugement moral cesse
que les moyens de presse nous invitent à la grand-messe
lèvres rouges et voix blanche
on boit le calice par paresse jusqu’à la lie
l’indifférence

Il est temps de jeter à la volée les mots violents
sans se préoccuper du procès que l’on nous fait

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